L’arrestation de la journaliste Brandi Morin est inquiétante pour la démocratie journalistique canadienne

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Unifor dénonce l’arrestation de la journaliste Brandi Morin et demande aux autorités d’abandonner toutes les accusations qui pèsent contre elle alors qu’elle s’apprête à comparaître devant le tribunal le 1er mars 2024.

Brandi Morin, journaliste et auteure primée, a été arrêtée le 10 janvier 2024 alors qu’elle interviewait des personnes vivant dans un campement et que la police d’Edmonton procédait à l’expulsion de personnes sans logement adéquat.

Elle a été arrêtée pour ne pas avoir respecté la zone d’exclusion que la police avait établie pour les journalistes.

Son arrestation et les accusations qui ont suivi portent directement atteinte à la liberté de la presse au Canada et sont extrêmement préoccupantes.

Selon l’organisme Women Press Freedom, près de 70 femmes journalistes canadiennes ont été victimes de harcèlement ou d’intimidation, notamment des campagnes de diffamation, du harcèlement en ligne et des agressions, depuis 2019 alors qu’elles faisaient leur travail.

Le syndicat estime que les journalistes et les travailleuses et travailleurs des médias canadiens doivent avoir le soutien de tous les dirigeants et dirigeantes politiques du pays et que le gouvernement a le devoir de veiller à ce que la police respecte les lois démocratiques.

Le travail des journalistes ne devrait jamais être compromis. Ces travailleuses et travailleurs des médias méritent d’être respectés, soutenus et protégés.  

Lorsque les journalistes ne sont pas en mesure de faire leur travail, il peut alors s’ensuivre une censure et une décroissance de la couverture journalistique et potentiellement un déclin dans la publication et la diffusion d’informations importantes.

Le syndicat dénonce également le harcèlement raciste dont Brandi Morin fait l’objet dans les médias sociaux.

Face à la montée du harcèlement dont sont victimes les journalistes et les travailleuses et travailleurs des médias, que ce soit en ligne ou en personne, aggravé par la polarisation de la politique et l’anonymat des médias sociaux, Unifor a lancé le site Web « Nous sommes là pour vous aider » pour permettre aux journalistes et aux travailleuses et travailleurs des médias d’obtenir le soutien dont ils ont besoin au moment où ils en ont besoin.

La semaine dernière, Brandi Morin, auteure autochtone des territoires du traité no 6 en Alberta, a remporté le prix Freedom to Read 2024 décerné par le Writers’ Union of Canada.

L’information est un droit. Réduire au silence des journalistes aussi talentueux et acharnés affaiblit la démocratie, une arrestation à la fois.